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La Boite à Merveille
Par TaRik TaiSir
L'histoire
La symphonie des trois saisons...
Premier roman de Sefrioui, La boîte à merveille, une suite de scènes et de tableaux, raconte la vie quotidienne d’une famille populaire dans la vieille ville de Fès. Dès son ouverture, le roman ne manque pas d’installer une ambiance exotique. Un regard pittoresque sur un monde plein de tendresse, de couleurs et de parfums, qui ne manque pas d’ambiguïté sur le sens du récit.
C’est bel et bien un album, pour reprendre l’expression du narrateur, dont le lecteur tournera les pages. Un album haut en couleurs qui nous fera parcourir trois saisons et nous mènera de découverte en découverte, explorer la société marocaine du début du XXème siècle : mode de vie, traditions, rituels et vision du monde. D’avoir masqué la réalité politique de l’époque, laisse entrevoir un parfum d’exotisme et fait penser à un film documentaire d’ethnographe.
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Compte rendu de lecture par TaRik TaiSir. | ||||||||||||
L’hiver Deux éléments déclenchent le récit : la nuit et la solitude. Le poids de la solitude. Le narrateur y songe et part à la recherche de ses origines : l’enfance.Un enfant de six ans, qui se distingue des autres enfants qu’il côtoie. Il est fragile, solitaire, rêveur, fasciné par les mondes invisibles. A travers les souvenirs de l’adulte et le regard de l’enfant, le lecteur découvre la maison habitée par ses parents et ses nombreux locataires. La visite commence par le rez-de-chaussée habité par une voyante. La maison porte son nom : Dar Chouafa. On fait connaissance avec ses clientes, on assiste à un rituel de musique Gnawa, et on passe au premier où Rahma, sa fille Zineb et son mari Aouad, fabricant de charrues disposaient d’une seule pièce. Le deuxième étage est partagé avec Fatma Bziouya. L’enfant lui habite un univers de fable et de mystère, nourri par les récits de Abdellah l’épicier et les discours de son père sur l’au-delà. L’enfant de six ans accompagne sa mère au bain maure. Il s’ennuie au milieu des femmes, Cet espace de vapeur, de rumeurs, et d’agitation était pour lui bel et bien l’Enfer. Le chapitre se termine sur une sur une querelle spectaculaire dont les acteurs sont la maman de l’enfant et sa voisine Rahma. Chapitre II Au Msid, école coranique, l’enfant découvre l’hostilité du monde et la fragilité de son petit corps. Le regard du Fqih et les coups de sa baguette de cognassier étaient source de cauchemars et de souffrance. A son retour, il trouve sa mère souffrante. La visite que Lalla Aicha, une ancienne voisine, rend ce mardi à Lalla Zoubida, la mère de l’enfant, nous permet de les accompagner au sanctuaire de Sidi Boughaleb. L’enfant pourra boire de l’eau de sanctuaire et retrouvera sa gaieté et sa force. L’enfant découvre l’univers du mausolée et ses rituels. Oraisons, prières et invocations peuplaient la Zaouia. Le lendemain, le train train quotidien reprenait. Le père était le premier à se lever. Il partait tôt à son travail et ne revenait que tard le soir. Les courses du ménage étaient assurées par son commis Driss. La famille depuis un temps ne connaissait plus les difficultés des autres ménages et jouissait d’un certain confort que les autres jalousaient. Chapitre III Zineb, la fille de Rahma est perdue. Une occasion pour lalla Zoubida de se réconcilier avec sa voisine. Tout le voisinage partage le chagrin de Rahma. On finit par retrouver la fillette et c’est une occasion à fêter. On organise un grand repas auquel on convie une confrérie de mendiants aveugles. Toutes les voisines participent à la tâche. Dar Chouafa ne retrouve sa quiétude et son rythme que le soir. Le printemps Les premiers jours du printemps sont là. Le narrateur et sa maman rendent visite à Lalla Aicha. Ils passent toute la journée chez cette ancienne voisine. Une journée de potins pour les deux femmes et de jeux avec les enfants du voisinage pour le narrateur. Le soir, Lalla Zoubida fait part à son mari des ennuis du mari da Lalla Aîcha, Moulay Larbi avec son ouvrier et associé Abdelkader. Ce dernier avait renié ses dettes et même plus avait prétendu avoir versé la moitié du capital de l’affaire. Les juges s’étaient prononcés en faveur de Abdelkader. L’enfant, lui était ailleurs, dans son propre univers, quand ce n’est pas sa boîte et ses objets magiques, c’est le légendaire Abdellah l’épicier et ses histoires. Personnage qu’il connaît à travers les récits rapportés par son père. Récits qui excitèrent son imagination et l’obsédèrent durant toute son enfance. Chapitre V Journée au Msid. Le Fqih parle aux enfants de la Achoura. Ils ont quinze jours pour préparer la fête du nouvel an. Ils ont congé pour le reste de la journée. Lalla Aîcha , en femme dévouée, se dépouille de ses bijoux et de son mobilier pour venir au secours de son mari. Sidi Mohamed Ben Tahar, le coiffeur, un voisin est mort. On le pleure et on assiste à ses obsèques. Ses funérailles marquent la vie du voisinage et compte parmi les événements ayant marqué la vie d de l’enfant. Chapitre VI Les préparatifs de la fête vont bon train au Msid. Les enfants constituent des équipes. Les murs sont blanchis à la chaux et le sol frotté à grande eau. L’enfant accompagne sa mère à la Kissaria. La fête approchait et il fallait songer à ses habits pour l’occasion. Il portera un gilet, une chemise et des babouches neuves. De retour à la maison, Rahma insiste pour voir les achats fait à la Kissaria.Le narrateur est fasciné par son récit des mésaventures de Si Othman, un voisin âgé, époux de Lalla Khadija, plus jeune que lui. Chapitre VII La fête est pour bientôt. Encore deux jours. Les femmes de la maison ont toutes acheté des tambourins de toutes formes. L’enfant lui a droit à une trompette. L’essai des instruments couvre l’espace d’un bourdonnement sourd. Au Msid, ce sont les dernières touches avant l e grand jour. Les enfants finissent de préparer les lustres. Le lendemain , l’enfant accompagne son père en ville. Ils font le tour des marchands de jouets et ne manqueront pas de passer chez le coiffeur. Chose peu appréciée par l’enfant. Il est là à assister à une saignée et à s’ennuyer des récits du barbier. La rue après est plus belle, plus enchantée. Ce soir là, la maison baigne dans l’atmosphère des derniers préparatifs. Le jour de la fête, on se réveille tôt, Trois heures du matin. L’enfant est habillé et accompagne son père au Msid célébrer ce jour exceptionnel. Récitation du coran, chants de cantiques et invocations avant d’aller rejoindre ses parents qui l’attendaient pour le petit déjeuner. Son père l’emmène en ville. A la fin du repas de midi, Lalla Aicha est là. Les deux femmes passent le reste de la journée à papoter et le soir, quand Lalla Aicha repart chez elle, l’enfant lassé de son tambour et de sa trompette est content de retrouver ses vieux vêtements. L’été. L’ambiance de la fête est loin maintenant et la vie retrouve sa monotonie et sa grisaille. Les premiers jours de chaleur sont là. L’école coranique quitte la salle du Msid, trop étroite et trop chaude pour s’installer dans un sanctuaire proche. L’enfant se porte bien et sa mémoire fait des miracles. Son maître est satisfait de ses progrès et son père est gonflé d’orgueil. Lalla Zoubida aura enfin les bracelets qu’elle désirait tant. Mais la visite au souk aux bijoux se termine dans un drame. La mère qui rêvait tant de ses bracelets que son mari lui offre, ne songe plus qu’a s’en débarrasser. Ils sont de mauvais augure et causeraient la ruine de la famille. Les ennuis de Lalla Aicha ne sont pas encore finis. Son mari vient de l’abandonner. Il a pris une seconde épouse, la fille de Si Abderahmen, le coiffeur. Chapitre IX L’état de santé de l’enfant empire. Lalla Zoubida s’occupe de lui nuit et jour. D’autres ennuis l’attendent. Les affaires de son mari vont très mal. Il quitte sa petite famille pour un mois. Il part aux moissons et compte économiser de quoi relancer son atelier. L’attente, la souffrance et la maladie sont au menu de tous les jours et marquent le quotidien de la maison. Lalla Zoubida et Lalla Aicha, deux amies frappées par le malheur, décident de consulter un voyant, Sidi Al Arafi. Chapitre X Les conseils , prières et bénédictions de Sidi Al Arafi rassurèrent les deux femmes. L’enfant est fasciné par le voyant aveugle. Lalla Zoubida garde l’enfant à la maison. Ainsi, elle se sent moins seule et sa présence lui fait oublier ses malheurs. Chaque semaine, ils vont prier sous la coupole d’un saint. Les prédications de Sidi A Arafi se réalisent. Un messager venant de la compagne apporte provisions, argent et bonne nouvelles de Sidi Abdesalam. Lalla Aicha invite Lalla Zoubida. Elle lui réserve une surprise. Il semble que son mari reprend le chemin de la maison. ChapitreXI Thé et papotage de bonnes femmes au menu chez Lalla Aicha. Salama, la marieuse, est là. Elle demande pardon aux deux amies pour le mal qu’elle leur a fait. Elle avait arrangé le mariage de Moulay Larbi. Elle explique que ce dernier voulait avoir des enfants. Elle apporte de bonnes nouvelles. Plus rien ne va entre Moulay Larbi et sa jeune épouse et le divorce est pour bientôt. Zhor, une voisine, vient prendre part à la conversation. Elle rapporte une scène de ménage. Le flot des potins et des médisances n’en fint pas et l’enfant lui , qui ne comprenait pas le sens de tous les mots est entraîné par la seule musique des syllabes. Chapitre XII La grande nouvelle est rapportée par Zineb. Maâlem Abdslem est de retour. Toute la maison est agitée. Des you you éclatent sur la terrasse Les voisines font des vœux. L’enfant et sa mère sont heureux . Driss, est arrivé à temps annoncer que le divorce entre Moulay Larbi et la fille du coiffeur a été prononcé. La conversation de Driss El Aouad et de Moulay Abdeslem, ponctuée de verres de thé écrase l’enfant. Il est pris de fatigue mais ne veut point dormir. Il se sent triste et seul. Il tire sa Boite à Merveille de dessous son lit, les figures de ses rêves l’y attendaient. Fin. =================================================================== LES DECLENCHEURS DU RECIT :par TaRik TaiSir L'équilibre initial coïncide dans la Boîte à merveilles avec une prise de conscience d'une carence, d'un manque (…moi, je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids) et se transforme en rupture. La nuit et le poids de la solitude déclenchent le récit. Le narrateur (l’adulte) se penche sur son passé à la recherche de réponses possibles (Ma solitude ne date pas d’hier….P3.) ou de réconfort (pour égayer ma solitude, pour me prouver que je ne suis pas mort.P6.). L’enquête se construira sur la mémoire fabuleuse héritée de l’enfant de six ans. (Cire fraîche...les moindres événements s’y gravaient en images ineffaçables…cet album…P6.) Les outils de l’enquêteur sont donc les images d’un album. Portraits et paysages se succéderont au fur et à mesure qu’il en tournera les pages. L’abondance de l’imparfait est justifiée par la dominance du descriptif. La nostalgie orne le récit de couleurs, de parfums et de tendresse, la perception de l’enfant l’entraîne dans le monde du merveilleux et de la magie.
L’ESPACE Fonction Il permet un itinéraire. Le déplacement de l’enfant s'associe à la rencontre de "l'aventure". Et à la quête de la connaissance. On peut réduire l'itinéraire dans le cas de Sefrioui à un schéma simple, deux types de base dominent. (L’aller - retour….L’initiation et la conquête.). L’enfant revient toujours à son point de départ, la maison, plus exactement la pièce occupée par la famille. L'espace offre un spectacle, plus qu’il ne sert de décor à l'action, cette dernière n’étant pas privilégiée. Il est soumis au regard du personnage. I’enfant se dresse en spectateur. La relation entre le lieu et son état d'âme est forte. Une correspondance symbolique s'établit entre l’enfant et les lieux décrits. Organisation : On peut facilement constater des oppositions symboliques et fondamentales, souvent binaires.( clos / ouvert …sombre / éclairé…espace réel /rêvé). Ceci permet une mise en place de l’ambiance du secret, de l’étrange, et du mystère imprégnant le récit dès son ouverture de l’ambiance des contes merveilleux. Représentation La narration prend en charge les éléments descriptifs concernant le cadre de l’action. L’enfant explore progressivement ce cadre : la ruelle, le msid , La rue Jiaf et le bain maure. La description est dynamique. La ruelle (p3) « Il court jusqu’au bout de la ruelle pour voir passer les ânes et revient s’asseoir sur le pas de la maison » La maison(P3 ) « au rez de chaussée….Au premier….Le deuxième étage…. »
LE TEMPS Comme dans les contes de fée, le temps est vague, imprécis, flou. Premier repère, l’âge du personnage principal : six ans. L’enfant - narrateur a une conception du temps motivée par l’attente, celle de son père chaque soir et celle de grandir. L’écoulement du temps est saisi dans une logique arithmétique. Matin et soir font une journée, les jours font des mois, les mois des saisons et les saisons l’année. Une journée ordinaire est marquée par le réveil, le msid, les jeux, les conversations des voisines, et le retour du père, tard le soir. Les jours de la semaine retracent plus des activités habituelles (Lundi, jour de lessive, mardi, journée particulièrement redoutée au msid.). Un événement exceptionnel comme un retour précipité du père à la maison ou la visite d’un étranger constituera un repère. Ainsi, l’Achoura, fête qui va bouleverser le train train quotidien de l’enfant, les différentes visites de Lalla Aicha, le départ du père vont permettre de construire une suite justifiant un déroulement chronologique. Les indicateurs de temps renforceront cette chronologie par le marquage des saisons (L’hiver / 3 chapitres, le printemps / 4 chapitres et l’été / 5chapitres). On peut alors aisément estimer la durée du récit à trois saisons et avancer que le narrateur enfant approche de ses sept ans à la fin du roman.
LES PERSONNAGES Le lecteur découvre tôt les personnages qui vont l’accompagner le long du récit Ils sont livrés dans un ordre lié à notre découverte des mondes de l’enfants. Ceux qui ont participé à nourrir son monde fabuleux, la voisine du rez de chaussée, Kenza, une voyante, par ses pratiques magiques et rituels, Abdellah , l’épicier par ses contes et son père avec ses discours sur le paradis et l’enfer. Ceux qui font partie de son quotidien, les voisins du premier Si Aouad fabricant de charrues, sa femme Rahma et leur fille Zineb ; la voisine du deuxième étage, Fatima Bzioua. Les autres enfants de son âge au msid, son maître d’école et Lalla Aîcha, pour sa première visiteà la maison. L’esquisse des portraits est un peu particulière. Rarement des descriptions physiques. Un nombre limité d’outils pour la description dont le nom, le sexe, l’âge, le métier, les vêtements, le statut social, la relation familiale, les paroles.
LES EVENEMENTS Le genre policier commence par un fait accompli. Il y ‘a un meurtre et l’enquêteur est chargé de trouver l’assassin. Le roman de Séfrioui s’aligne quelque peu sur ce genre. La solitude et la mélancolie sont ce fait accompli et le narrateur doit revenir en arrière en chercher les origines. Ses témoins et ses pièces à convictions sont les images de cet album qu’est la mémoire de l’enfant. « Ma mémoire était une cire fraîche et les événements s’y gravaient en images ineffaçables. I me reste cet album… » P 6 Premières images, un enfant seul cherchant vainement à attraper un moineau, à l’écart des enfants de son âge et étranger à leurs jeux. Un enfant troublé par les rituels de la voyante, démons et sorcières hantent son imagination. Un enfant fasciné par les contes de Abdellah, l’épicier et les discours de son père sur la mort, le paradis et l’enfer. La séance du bain maure laisse entrevoir cette relation entre le présent et le passé. « Je crois n’avoir jamais mis les pieds dans un bain maure depuis mon enfance. Une vague appréhension et un sentiment de malaise m’ont toujours empêché d’en franchir la porte. » P9. ==================================================================== par TaRik TaiSir
================================================================ Etude de textes : extraits:par TaRik TaiSir Leçons littéraires : 1-la famille : la chaleur du giron familial. Structure de l’œuvre : une année à trois saisons ! « Au-delà de toute impudeur ! » : le regard de l’enfant ou l’abstinence de l’adulte ? Prolongement : est-ce que laLa boite à merveilles à m est une œuvre ethnographique ou bien c’est une écriture ethnocentrique ? Dernier mot : un chapelet de souvenirs !
1-la famille:
A suivre ... ============================================================================ Chapitre X, pp204,205,206. Evaluation:par TaRik TaiSir Texte: Le panier de Sidi El Arafi rappelait ma Boîte a Merveilles; Il connaissait Ie « secret». Bien sûr, tout Ie monde disait qu'il était très savant. Un vrai savant doit nécessairement posséder une boîte a merveilles. Questions Situez l’extrait proposé par rapport à ce qui précède ? Dans quel genre d’écrit s’inscrit le texte ? Justifiez votre réponse. En quoi le panier de Sidi el Arafi rappelait-il la boîte à Merveilles ? « Un vrai savant.. ;; A. Analysez la phrase. A. au discours indirect. Figure de style Phrase Une métaphore Une gradation ……………….. |
Par TaRik TaiSir | ||||||||||||
Pierre Boulle, La planète des singes. Biographie de l'auteur: Pierre Boulle est né le 20 février 1912 à Avignon. Devenu ingénieur en électricité, il part en 1936 comme planteur de caoutchouc, en Malaisie. Pendant la seconde guerre mondiale, il s'engage dans les forces françaises libres en 1941. Affecté en Birmanie, en Chine et en Indochine, il est prisonnier mais réussit à s'évader et rentre en France. Il meurt en 1994 à Paris. La science fiction: L'expression vient d'un terme américain importé vers 1950 et désigne les récits d'imagination scientifique, ce qui signifie que la fiction se construit à partir de faits scientifiques réels ou possibles. Le schéma narratif: (révision du schéma narratif) Dans ce roman, il y a deux récits, l'un enchâssé dans l'autre (mise en abyme). D'où la nécessité de distinguer deux schémas narratifs distincts. Récit assumé par le narrateur primaire: Situation initiale: voyage touristique de Jinn et phylis dans un vaisseau spatial. Evénement perturbateur:Découverte d'une bouteille contenant un manuscrit voguant dans l'espace. Péripéties: Lecture du manuscrit par les deux touristes. Commentaires de Phylis qui interrompt Jinn. Phylis semble troublée. Dénouement: Fin de la lecture du manuscrit. Attribution du manuscrit à une quelconque mystification. Situation finale: retour au port des deux touristiques. Récit assumé par Ulysse Mérou: Situation initiale: voyage interplanétaire d'Ulysse Mérou. Antelle et Arthur Levain, et l'atterrissage sur la planète de soror. (Chapitre II, III, IV, V, VII, VIII) Elément perturbateur: La captivité des cosmonautes qui sont arrêtés par des singes.( chapitres IX, parie I) Péripéties: Mort d'Arthur Levain. Emprisonnement d'Ulysse dans une cage. Expériences des singes pratiques sur les humains. Exposition du professeur dans un zoo. Entrée en communication d'Ulysse avec les singes. Reconnaissance de son intelligence,. Sympathie de Zira et de Cornélius avec l'humain. Libération d'Ulysse. Grossesse de Nova qui accouche d'un garçon. Retour d'Ulysse, Nova et leur enfant à la terre. Menace de mort à l'encontre d'Ulysse, Nova et l'enfant (chapitre X, partie I au chapitre XI partie III) Dénouement: Voyage d'Ulysse, Nova et Sirius à destination de la terre. (Première partie du chapitre XI, Situation finale: Retour à la terre et découverte d'une réalité terrible: les singes sont les maîtres de la planète terre. (Deuxième partie du chapitre XI, partie III) Le schéma actanciel:
La mise en abyme: Dans ce roman, il y a deux récits: l'un imbriqué dans l'autre; c'est ce qui est appelé en littérature "la mise en abyme/ abîme) Les personnages: Jinn: Un chimpanzé qui passe des vacances dans l'espace. Ami de Phyliss. Un riche oisif. Les habitants de la planète des singes: Les singes Zira: Une guenon de l'espèce des chimpanzés. Elle est chef de service de l'institut de recherches biologiques où le narrateur a été enfermé dans une cage. Elle sympathique et serviable. Elle a beaucoup aidé le narrateur dans sa dure épreuve; Les humains Nova: La jeune femme qui se baignait dans la piscine naturelle au moment de l'arrivée des trois aventuriers à la planète des singes. Mérou la trouve belle. Elle ne parle pas elle ulule seulement. Elle tombera enceinte du narrateur lors des accouplements imposés par Zais et sera la mère de son fils Sirius |
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Etude de texte :par TaRik TaiSir |
Etude de texte. // Chapitre I pp5/7 Jinn et phyliss passaient des vacances merveilleuses, dans l'espace, le plus loin possible des astres habités. Pierre Boulle, La planète des singes Compréhension: Réponses: Il s'agit dans ce passage de l'incipit .Deux personnages partent passent des vacances merveilleuses dans l'espace. Ni le temps ni l'espace ne sont précis: "en ce temps-là, ce jour-là, l'espace le plus loin des astres habités."Le lieu privilégié de la science" le sens du cosmos….inconcevable que jinn fit une erreur en cette matière" et la fiction" trois soleils…" Tous ces ingrédients s'entremêlent pour nous donner l'illusion du réel. Ce récit cadre a pour fonction de nous présenter le cadre patio temporel et les personnages. Nous avons la situation initiale"Jinn et Phyliss passaient….périlleuses" et la perturbation" Ce jour-là …L'attraper". Nous avons d'ailleurs l'annonce d'un autre récit" il nous faut l'attraper" On annonce le récit expliquant le contenu de la bouteille. |
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Etude de texte: |
par TaRik TaiSir Chapitre II pp 9/10 (Fin du ch. I) Il réduisit le volume de la sphère de façon qu'elle flottât mollement dans l'espace, s'assura qu'aucun obstacle ne se dressait devant eux, puis s'allongea auprès de son amie et commença à lire le manuscrit. (Chap. II) Je confie ce manuscrit à l'espace, non dans le dessein d'obtenir du secours, mais pour aider, peut-être, à conjurer l'épouvantable fléau qui menace la race humaine. Dieu ait pitié de nous. Pierre Boulle, La planète des singes, Pocket Compréhension: 1) Quel est l'intérêt du 1er paragraphe (fin du 1er chap.)? Réponses: 1) Sachant que nous avons un récit enchâssé dans un autre, le premier étant un récit cadre, il s'agit donc d'une présentation du deuxième récit. |
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Chapitre III (première partie):par TaRik TaiSir | ||||||
L'exaltation que procure un pareil spectacle ne peut être décrite: une étoile, hier encor brillante parmi la multitude des points anonymes du firmament, se détacha peu à peu du fond noir, s'inscrivit dans l'espace avec une dimension, apparaissant d'abord comme une noix étincelante, puis se dilata en même temps que la teinte s'affirmait pour devenir semblable à une orange, s'intégra enfin dans le cosmos avec le même diamètre apparent que notre astre du jour familier. Un nouveau soleil était né pour nous, un soleil rougeâtre, comme le nôtre à son déclin, dont nous ressentions déjà l'attraction et la chaleur. Pierre Boule, La Planète des singes, chap III pp16/18 Compréhension et langue: 1) Quel est le genre de ce texte? Son type? 9) Le texte est mené par quel type de focalisation Réponses: 1) C'est un roman de science-fiction. Le type de ce texte est narratif à dominante descriptive. Traces écrites: Après avoir quitté la Terre, puis le système solaire, le vaisseau spatial du professeur Antelle et ses deux coéquipiers avec le chimpanzé, s'approche de l'étoile géante Bétélgeuse la plus éloignée de la galaxie. Ce court chapitre nous présente le cadre où vont se dérouler les événements.Les pronoms renvoient au narrateur et à ses amis du vaisseau et aussi à nous lecteurs.
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CHAPITRE V (3ème partie):par TaRik TaiSir |
Texte Le mois qui suivit mon retour, je le passai dans mon lit, en proie à un mal contracté probablement sur le lieu des fouilles et qui se traduisit par de violents accès de fièvre, semblables à ceux du paludisme. Je ne souffrais pas, mais j'avais l'esprit en feu, retournant sans cesse dans ma tête les éléments de l'effarante vérité que j'avais entrevue. Il ne faisait plus de doute pour moi qu'une ère humaine avait précédé l'âge simien sur la planète Soror et cette conviction me plongeait dans une curieuse griserie. A bien réfléchir, pourtant, je ne sais si je dois m'enorgueillir de cette découverte ou bien en être profondément humilié. Mon amour-propre constate avec satisfaction que les singes n'ont rien inventé, qu'ils ont été de simples imitateurs. Mon humiliation tient au fait qu'une civilisation humaine ait pu être si aisément assimilée par des singes. Comment cela a-t-il pu se produire? Mon délire tourne sans fin autour de ce problème. Certes, nous autres, civilisations, nous savons depuis longtemps que nous sommes mortelles, mais une disparition aussi totale accable l'esprit. Choc brutal? Cataclysme? Ou bien lente dégradation des uns et ascension progressive des autres? Je penche pour cette dernière hypothèse et je découvre des indices extrêmement suggestifs au sujet de cette évolution, dans la condition et dans les préoccupations actuelles des singes. Pierre Boule, La planète des singes, chapv, 3ème partie Compréhension et langue: 1) Situez le passage dans l'œuvre. Citez le mot ou groupe de mots qui vous a aidé à situer ce passage. Réponses: 1) Après avoir été reconnu comme un être humain intelligent, Ulysse Mérou est invité à participer à des fouilles archéologiques en compagnie de Cornélius le fiancé de la sympathique Zira. Il fut alors témoins d'une découverte capitale: Une poupée humaine habillée et qui parle. A son retour il y réfléchit. ================================================================= |
Chapitre VIII (3ème partie): par TaRik TaiSir |
Texte
« Ces singes, tous ces singes, disait la voix avec une nuance d'inquiétude, depuis quelque temps, il se multiplient sans cesse, alors que leur espèce semblait devoir s'éteindre à une certaine époque. Si cela continue, ils deviendront presque aussi nombreux que nous ... Et il n'y a pas que cela. Ils deviennent arrogants. Ils soutiennent notre regard. Nous avons eu tort de les apprivoiser et de laisser une certaine liberté à ceux que nous utilisons comme domestiques. Ce sont ceux-là les plus insolents. L'autre jour, j'ai été bousculée dans la rue par un chimpanzé. Comme je levais la main, il m'a regardée d'un air si menaçant que je n'ai pas osé le battre. La femme fit une pause, poussa plusieurs soupirs angoissés, puis reprit: « Ça y est! L'un d'eux a réussi à parler. C'est certain; je l'ai lu dans le Journal de la Femme. Il y a sa photographie. C'est un chimpanzé. - Un chimpanzé, le premier! J'en étais sûr, s'écria Cornélius. - Il y en a d'autres. Le journal en signale tous les jours de nouveaux. Certains savants considèrent cela comme un grand succès scientifique. Ils ne voient donc pas où cela peut nous mener? Il paraît qu'un de ces chimpanzés a proféré des injures grossières. Le premier usage qu'ils font de la parole, c'est pour protester quand on veut les faire obéir. » La femme observa encore un silence et reprit d'une voix différente, une voix d'homme assez doctorale. « Ce qui nous arrive était prévisible. Une paresse cérébrale s'est emparée de nous. Plus de livres; les romans policiers sont même devenus une fatigue intellectuelle trop grande. Plus de jeux; des réussites, à la rigueur. Même le cinéma enfantin ne nous tente plus. Pendant ce temps, les singes méditent en silence. Leur cerveau se développe dans la réflexion solitaire ... et ils parlent. Oh ! peu, presque pas à nous, sauf pour quelque refus méprisant aux plus téméraires des hommes qui osent encore leur donner des ordres. Mais la nuit, quand nous ne sommes pas là, ils échangent des impressions et s'instruisent mutuellement. » Compréhension et langue: 1) Situez le passage. 8) Le passage contient des critiques implicites, relevez-en une. Réponses: 1) Après son retour du site archéologique, Mérou verra se confirmer ses hypothèses. En effet, il fera une visite guidée par Hélius, le collègue de Cornélius, au centre encéphalique où il assistera à un spectacle insoutenable. NB: On n'attend pas des réponses aussi longues de la part des élèves. La longueur des réponses est voulue dans la mesure où cela permet aux élèves de comprendre mieux encore les passages et l'œuvre de façon générale. |
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Etude de texte :par TaRik TaiSir |
TROISIEME PARTIE CHAPITRE X La scène du baiser (p 184-185) Cela doit être possible. Mais ce n'est pas aux difficultés et aux dangers que je songe en ce moment. Je ne puis me défendre contre la vague de mélancolie qui m'a assailli tout à l'heure, à la pensée de quitter la planète Soror, Zira et mes frères, oui, mes frères humains. Vis-à-vis de ceux-ci, je me fais un peu l'effet d'un déserteur. Pourtant, il faut avant tout sauver mon fils et La planète des singes Questions |
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CHAPITRE XII, (troisième partie) :par TaRik TaiSir |
Texte Phyllis et Jinn élevèrent ensemble leur tête penchée sur le manuscrit et se regardèrent un long moment sans prononcer une parole. Compréhension et langue: 1) Situez le passage. Réponses: 1) Il s'agit de la clausule du roman. Les deux personnages du récit cadre viennent de terminer la lecture du manuscrit rédigé par Ulysse Mérou, le narrateur et personnage principal du récit enchâssé. |
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Thèmes et portée satirique , par Tarik Taisir. |
Le XX ème siècle a connu des crises multiples sociale, politique et morale. Les mutations profondes de la société ont révélé des effets négatifs entraînés par les progrès scientifique et technologique; Les auteurs de la science-fiction s'interrogent sur les limites de l'esprit humain, l'évocation du monde futur"2500" leur sert de prétexte pour dénoncer certains abus du monde contemporain. A travers son roman, P Boule nous emmène à la rencontre de notre propre société. La vision que nous donne l'auteur de cette société simiesque pourrait être celle d'un observateur extérieur. Le roman contient plusieurs éléments soutenant cette thèse: Le professeur Antelle, le grand chercheur scientifique, ne se souvient plus de Mérou ni de son passé sur Terre. C'est en quelque sorte un refus de sa vie antérieure. Plutôt que de redevenir le grand savant qui fait des expériences sur les animaux, il se plait dans son nouveau monde, le jardin zoologique, avec des humains animalisés. Il a même grossi et se plait parmi les nouveaux membres de sa nouvelle famille. Par ailleurs, quand Mérou visitera le service encéphalique guidé par Hélius le collègue de Cornélius, il assistera au spectacle insoutenable de la femme anesthésiée qu'on fait parler. Cette femme qui représente la mémoire collective, critique, elle aussi, le progrès technique qui les a menés à cette situation" certains savants voient en cela un grand progrès scientifique. Ils ne voient pas où cela peut nous mener?". Effectivement cela les a menés au mutisme et les singes à la parole et au pouvoir sur les humains. Le choix du genre science-fiction n'est pas gratuit. L'auteur donne à son récit fictif une assise scientifique. La valeur argumentative est dominante, on cherche des deux cotés humains et simiesque à convaincre. Tout en étant du genre science-fiction il y a beaucoup de passage caractérisés par le fantastique. La voix double de la femme, féminine puis masculine en est un exemple. Fiche pratique Auteur : Titre et date de publication: Genre Histoire Le livre est l’histoire d’un homme qui a été condamné a mort et, il raconte ce qu’il vit pendant les dernières semaines de sa vie. Nous ne savons ni le nom de cet homme ni ce qu’il a fait pour être condamné à mort, mais nous pouvons comprendre et vivre avec cet homme ce que veut dire être condamnés à mort. Composition Le livre comporte trois parties : Bicêtre, la Conciergerie et la Mairie.
Personnages Le condamné à mort / Les geôliers / Sa fille / Sa femme et sa mère / Le prêtre. / La foule Cadre: Lieux : Durée : Thèmes La peine de mort / La peur / la haine / la religion / la violence contre les prisonniers / l’injustice / la justice Enonciation, focalisation Le narrateur à le personnage : utilisation de la première personne. |
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Le dernier jour d‘un condamné à mort " De Victor HUGO
Ce roman est l’un des premiers écrits par Victor Hugo.
Dans sa préface il nous dit son souhait d’écrire un « plaidoyer contre la peine de mort »
Pour ce faire, il donne la parole à un condamné, qui sait qu’il va mourir.
Ce dernier ne cherche pas à rejeter la faute qu’il a commise, il ne se révolte pas… il vit, seconde après seconde, les moments qui le séparent de sa mort
Victor Hugo lui donne la parole : et nous entendons, nous voyons, nous ressentons ce que le condamné entend, voit, ressent.
Le point de vue interne joue à merveille, on se sent proche de cet homme ; on s’identifie à lui… on ne peut pas supporter de savoir que dans quelques heures, il va mourir et l’on éprouve un grand deuil quand les mots ne s’écrivent plus, quand la plume n’a plus de main pour la tenir.
Magnifique et grandiose écriture que celle de Victor Hugo dans ce monologue intérieur : les procédés d’emphase, les effets surprenants de personnification, les gradations… quelle plaidoirie !
1. Quel est le narrateur de ce roman ?
à quelle personne est-il écrit ?
Comment appelle-t-on ce point de vue ?
Quelles sont les conséquences (sur le lecteur) de cette façon de raconter les choses ?
A quel type de caméra cela correspond-il au cinéma ?
2. Expliquez pourquoi on ne peut pas nommer cette œuvre :
· Une autobiographie ?
· Une confession ?
· Un journal intime ?
· Une lettre ?
· Des mémoires ?
3. Le personnage :
· Sur ce qu’on apprend de lui, de ses façons de se conduire…, peut-on dire qu’il est : cultivé/ ignare/grossier/ pauvre ? vous appuierez votre réponse en citant un bref extrait
· Quelles sont ses relations avec les autres prisonniers qu’il rencontre ?
· Quels sont ses souvenirs (extraits) sur son enfance/ les femmes/ sa femme/
· Quelles pensées a-t-il envers son enfant ?
4. le crime
Par quels moyens Victor Hugo parvient-il à ne pas nous révéler les actes du condamné ?
· quand il aurait pu en parler ( au procès, ch.2)
· à cause de l’état psychologique du condamné
· par un artifice romanesque
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Devoir de type brevet des collèges (chapitre XLVIII)
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1.Cependant la charrette avançait. A chaque pas qu’elle faisait, la foule se démolissait derrière elle, et je la voyais de mes yeux égarés qui s’allait reformer plus loin sur d’autres points de mon passage.
Mais chaque cahot de la dure charrette me secouait. Puis tout à coup je me sentis un grand froid. La pluie avait traversé mes vêtements, et mouillait la peau de ma tête à travers mes cheveux coupés et courts.
16.Hélas ! pas seulement de froid. |
Questions
- Le voyage en charrette
1. A quelle forme de discours appartient ce texte ? Justifiez votre réponse.
2. a. Où se passe la scène ?
b. Retracez, en relevant des indices de lieu, le parcours de la charrette du début jusqu’à la fin du texte.
c. Quels éléments du décor marquent symboliquement le destin du condamné ?
3. Expliquez l’expression « le fatal quai » (l. 17).
4. De la ligne 17 à la ligne 26 :
- relevez les mots qui appartiennent au champ lexical du bruit.
- Pourquoi insiste-t-on sur le bruit dans ce passage ?
5. « Mais chaque cahot de la dure charrette me secouait. Puis tout à coup je me sentis un grand froid. La pluie avait traversé mes vêtements, et mouillait la peau de ma tête à travers mes cheveux coupés et courts. » (l. 12-13)
- Quels sont les temps verbaux que l’on trouve dans ce passage ?
- Justifiez l’emploi de chaque d’eux.
6. A partir de l’observation des temps verbaux, des indices de temps et de l’ordre de la narration, quelle remarque peut-on faire sur le rythme du récit ?
- Le narrateur
7. Relevez quelques pronoms personnels. A quelle personne la narration est-elle faite ?
8. Pour raconter cette scène, quel type de focalisation est adopté ? Relevez dans les trois premiers paragraphes des indices qui vous permettent de justifier votre réponse.
9. Expliquer le sens du verbe « défaillir » (l. 7)
10. « ma nuque resta paralysée et d’avance comme morte. »(l. 29-30) : expliquez le sens de cette phrase.
11.
a. Quelle est l’opinion du narrateur sur la foule ? Relevez quelques adjectifs pour justifier votre réponse.
b. Quelle est la spécificité de ces adjectifs ?
- Réécriture
- Transformez le passage « En entrant […] assis de profil. » (lignes 3 à 5) en utilisant la première personne du pluriel et en faisant toutes les transformations nécessaires.
- Transformez le passage « La charrette allait […] endormis « (lignes 33 à 35) en utilisant le passé simple de l’indicatif.
- Expression écrite
« Tout à coup la série des boutiques qui occupait mes yeux se coupa à l’angle de la place : la voix de la foule devint plus vaste, plus glapissante, plus joyeuse encore ; la charrette s’arrêta subitement, et je faillis tomber la face sur les planches. » (l. 36 à 38)
Ici s’arrête la narration du condamné... Le prêtre qui l’assiste raconte la suite des événements.
Votre texte sera narratif et à la première personne. Le type de focalisation sera externe : le prêtre ne connaît pas les pensées du condamné mais peut se livrer à des interprétations et peut faire partager ses émotions et ses opinions au lecteur. Vous tiendrez compte du lieu et des personnages indiqués par le texte de Victor Hugo et respecterez les temps utilisés par l’écrivain dans le texte. Il s’agira d’émouvoir le lecteur et le convaincre de l’inhumanité de la condamnation. Enfin, il sera tenu compte de l’orthographe et de la correction de la langue.
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Fiction et argumentation
TEXTE |
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Incarcéré et condamné à mort pour des raisons inconnues du lecteur, un homme attend son exécution. Dehors, dans la lumière pâle du matin, la guillotine projette son ombre sur le pavé. Sur le papier, il jette ses angoisses, se souvient du bonheur enfui. Au chapitre XXVI, il se montre préoccupé de l’avenir de sa fille.
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Il est dix heures. |
Victor HUGO, Le Dernier Jour d’un condamné, chapitre XXVI (1829)
- amphithéâtre : salle d’une faculté de médecine garnie de gradins et réservée aux travaux pratiques d’anatomie.
- bière : cercueil.
- Clamart : nouvelle allusion au cimetière de Clamart, ville de la région parisienne. Cf. chapitre XII : « J’irai à mon tour les rejoindre au cimetière de Clamart, où l’herbe pousse si bien ! »
QUESTIONS |
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1. |
Lignes 1-2 |
Qui est le narrateur dans ce texte ? Justifiez votre réponse en relevant un élément du texte. Quel autre indice montre que ce texte s’apparente à un journal intime ? Expliquez. |
(2 points) |
2. |
Lignes 2-4 |
Relevez les éléments de la description de la future dépouille du narrateur. Comment représente-t-il son propre corps ? Quel effet cette description produit-elle sur le lecteur ? |
(3 points) |
3. |
Lignes 8-11 |
Analysez les champs lexicaux et les connotations. En évoquant ainsi ses souvenirs avec sa fille, quelle image du passé propose-t-il ? |
(3 points) |
4. |
Lignes 12-16 |
Que produit la ponctuation employée ? Par quelle figure de style le narrateur insiste-t-il sur le devenir dramatique de sa fille après son exécution ? Expliquez. |
(2 points) |
5. |
Lignes 2-17 |
Quelles marques témoignent de l’implication du destinataire dans le discours ? A qui le narrateur s’adresse-t-il de façon fictive ? Quel en est l’intérêt ? |
(3 points) |
6. |
Lignes 23-28 |
Sur quel aspect la modalisation des questions insiste-t-elle ? En quoi l’utilisation de la première personne permet-elle de souligner le sentiment d’étrangeté du narrateur face à sa propre situation ? |
(2 points) |
7. |
En vous appuyant sur les réponses apportées aux questions précédentes, vous montrerez que le discours fictif du condamné à sa fille revêt une fonction argumentative. Dans quelle mesure ce texte souligne-t-il implicitement la cruauté de la peine de mort ? |
(5 points) |
1. narrateur : le condamné à la peine de mort
indices : marques de la 1ère pers. (adj. poss. « ma pauvre petite fille » ; pron. pers. « je serai mort »)
journal intime : élaboré au fil du temps, écrit dans l’attente de l’échéance
indications temporelles absolues : « Il est dix heures. », « encore six heures »
2. - d’abord, l’indétermination du pron. indéf. « quelque chose d’immonde », assorti d’un adj. qual. péjoratif
- la séparation entre « une tête (…) d’un côté, un tronc (…) de l’autre », insistant sur la dislocation du corps
- la périphrase « de ce qui restera » et le pron. indéf. employé comme NC « le tout » achèvent de présenter le corps comme un objet, dépersonnalisé, assimilé à une pièce de boucherie
→ la description de la future dépouille du narrateur met à distance la barbarie de l’exécution, en même temps qu’elle la banalise (fonction : toucher la sensibilité du lecteur, souligner la cruauté de la peine capitale)
3. dans l’évocation de souvenirs avec sa fille, le narrateur utilise le champ lexical du corps, assorti d’adj. qual. exprimant l’innocence de l’enfant, sa candeur, sa vulnérabilité : « ton petit cou blanc et parfumé », « tes cheveux comme sur de la soie », « ton joli visage rond », « tes deux petites mains pour prier Dieu »
→ une image idyllique du passé, une évocation nostalgique, qui souligne d’autant plus la cruauté de la situation présente, par effet de contraste
4. après avoir insisté sur les souvenirs merveilleux avec sa fille, le narrateur envisage le devenir de sa fille après son exécution, au moyen de questions rhétoriques, de manière à induire l’approbation du destinataire quant à la cruauté de condamner non seulement le père (à la peine capitale), mais aussi sa fille (au désespoir, à la solitude)
→ la ponctuation exclamative (« Oh ! si ces jurés l’avaient vue, au moins, ma jolie petite Marie ! ») vient renforcer l’expression du sentiment tragique
5. l’apostrophe, assortie d’adj. qual. insistant sur la déploration du malheur (« Ô ma pauvre petite fille ! », « Pauvre petite ! », « malheureuse orpheline »), permet au narrateur de s’adresser solennellement à sa fille
→ la fille est non seulement le destinataire fictif de ce discours, mais elle constitue surtout pour le narrateur un argument venant corroborer le caractère inhumain de la condamnation à mort
cf. la périphrase : « le père d’un enfant de trois ans »
cf. l’anaphore : « ton père qui t’aimait tant, ton père qui baisait ton petit cou blanc et parfumé »
6. la modalisation, à la forme interrogative (« est-il bien vrai ? »), renforcée par l’anaphore, accentue le sentiment d’étonnement que veut susciter le narrateur
de même, le pron. pers. objet (« c’est moi qui vais mourir ! ») ou substantivé (« ce moi que je touche ») insiste grammaticalement sur l’identité tragique entre l’énonciateur et le personnage
7. [évaluer la capacité de l’élève à approfondir l’analyse des procédés précédents par l’interprétation générale du texte : fonction argumentative de la fiction, notamment toucher la sensibilité du lecteur]
Fin par tarik taisir du :www.clubtarek.r8.org et avec www.oudaya.tk